Après son record du monde en apnée dynamique le 7 février dernier, Pascal Mazé vient de signer un nouvel exploit : 2 heures, 41 minutes et 55 secondes d'apnée en trois heures.
À 18 heures, ce samedi 4 juin, les derniers nageurs sortis des bassins, une petite troupe s’installe autour du bain enfant de la piscine Hélioséane à Plouigneau. Pascal Mazé
s’avance en combinaison noire. Son entraîneur, Paulette Le Buan, le rejoint dans l’eau.
« On y va dans 30 secondes ! » Dernières respirations pour Pascal et « c’est
parti ». Le licencié du Subaquatic-club guingampais (22) s’allonge sur le ventre, tête dans l’eau. Pas de temps précis pour les apnées, Pascal Mazé doit trouver son
rythme.
Une minute à une minute trente sans respirer, une grande inspiration avant de replonger, l’infirmier guingampais passe sa première heure d’apnée sans problème. Son entraîneur est toujours
dans l’eau. Elle retient Pascal pour qu’il ne dérive pas, vérifie sa tension musculaire, lui donne à boire, lui murmure des encouragements.
Pascal Mazé a finalement établi son record d'apnée endurance (une branche de l'apnée statique) à 2 heures, 41 minutes et 55 secondes en trois heures d'épreuve. Une belle performance après son exploit en apnée dynamique de février dernier (374 longueurs sous l’eau, soit un peu plus de 9 km en 6 heures).
Une déception, toutefois, pour l’apnéiste : son défi destiné à une œuvre caritative (l’association Vaincre la mucoviscidose) n’a pas récolté l’argent prévu.
Autre petite déception : comme son dernier exploit, ce record du monde restera certainement un record personnel. En effet, un juge accrédité doit être présent pour homologuer une performance
mondiale. Trop cher pour l’apnéiste (9 000 €).
Qu’importe, Pascal Mazé a bien l’intention de continuer à repousser les limites de son sport, avec ou sans reconnaissance officielle. « Que
voulez-vous, il est fou mon fils ! » conclut, tout fier, le père du sportif.